La sortie annuelle organisée autour d’un weekend de marche et de manifestations conviviales, ou l’inverse, s’est déroulée au Neufbourg, petit village jouxtant Mortain. C’est encore la Normandie, mais une Normandie différente de celle où nous résidons. C’est une Normandie au relief plus prononcé, aux paysages de bocages. Le massif Armoricain prend ses premières envolées, le granit s’habille de vert, les eaux vives dévalent les rochers en cascades. Le gite confortable héberge les 27 participants, les chevaux sont hébergés à quelques centaines de mètres. Patrick, contraint par la santé de son cheval, nous rejoindra le dimanche matin.
Vendredi, en fin d’après midi, les participants se retrouvent pour démarrer le weekend. Jean-Philippe organise l’hébergement des chevaux et Marie-Ange distribue les chambres, les premiers arrivés aident à l’installation. Le gite se prépare, se transforme pour une vie communautaire de 48 heures. Vers 19h30, tout le monde est installé, Marie-Ange ouvre le programme des réjouissances autour du verre de l’amitié, Didier mènera les cavaliers, Patrice les piétons. Trois circuits sont proposés aux piétons (samedi matin 12kms, samedi après midi 9 kms et dimanche matin 11 kms), aucune jonction n’est prévue avec les cavaliers pour le pique nique. Les trois départs se font à partir du gite. Départ fixé pour 9 heures.
Le diner fait suite, cette année, c’est un repas traiteur dès le vendredi soir. Chacun se devant de préparer un gâteau. La soirée se termine, chacun s’assurant de prendre le repos nécessaire et d’être prêt pour le départ du lendemain.
Samedi matin, dès 6h45, les « lève tôt » prennent leur petit déjeuner et à 9 heures, piétons et cavaliers sont prêts à partir. Le temps est superbe, la journée sera chaude. Les 22 piétons s’élancent sur une boucle au tracé représentatif du relief du mortainais. Les hameaux se succèdent, La Lande Dorée, La Bruyère De La Justice, Les Trois Epis, Le Feuil, le village de Romagny. Les paysages alternent vite, un relief sans difficulté majeure, mais tout de même fatigant, des points découverte, des chemins empierrés, des bocages. Le retour s’effectue par le haut de la petite cascade. De retour au gite, après une douzaine de kilomètres, le temps est chaud et nous pique-niquons à l’intérieur.
Samedi après midi, nous réduisons le parcours à 7 kms pour prendre le temps de visiter quelques points remarquables. Le circuit reste à Mortain. Nous nous rendons d’abord à la grande cascade, creusée par le Cançon dans le grès armoricain, sa chute de 25m est la plus grande au nord ouest de la France. L’abbaye blanche dont la construction remonte à 1150. La petite chapelle, lieu de mémoire de la bataille d’aout 1944, sa table d’orientation à 323m offre une vue splendide sur la région et le mont Saint Michel (distingué au loin dans la brume). La collégiale Saint Evroult et la place du château. Nous rentrons par la petite cascade en remontant le torrent par les nombreuses marches et passerelles. Ce passage difficile est tout de même apprécié de tous par le spectacle offert par cette eau tumultueuse.
A l ‘arrivée au gite, nous effaçons les traces de l’effort de la journée par une bonne douche et nous nous préparons pour une nouvelle soirée. Après l’apéro traditionnel, nous partageons un couscous. La soirée se poursuit par des échanges passionnés, Un orage arrose copieusement la région.
Dimanche matin, comme la veille, nous sommes tous prêts pour 9h00 pour la dernière sortie du weekend. Patrick nous a rejoint Le temps est pluvieux et le circuit est légèrement modifié pour éviter des chemins boueux il offre des paysages analogues à ceux de la veille. Nous traversons les villages de Saint Barthélemy et Bellefontaine. Notre progression se fait partiellement sous la pluie, et au niveau du hameau baptisé Le Gué, nous avons du faire demi tour et prendre le bord de la route à cause d’un chemin inondé. A partir de Bellefontaine, nous avons suivi le GR22 et son paysage de bocage, un chemin aux pierres affleurant entre des talus plantées de haies. Ces talus entourent des champs tantôt réservés à l’élevage, tantôt cultivés. Ces petites parcelles desservies par des chemins étroits diffèrent beaucoup de notre pays de Caux.
Nos quatre cavaliers sont emmenés par Didier, il nous raconte : « Le Mortainais à cheval : des paysages de bocage, de nombreux ruisseaux, des cavées entourées de murets de grosses pierres et arborées. Par chance pour les cavaliers, les remembrements n’ont pas cassé cette configuration où l’on imagine, il y a des siècles, des tombereaux circulant tirés par des bœufs ou des chevaux. L’ancienne voie de chemin de fer rebaptisée voie verte permet une utilisation très agréable à cheval. Samedi, le déjeuner a été pris sous les frondaisons près d’un ruisseau pour rafraichir nos montures et nos bouteilles : quel bonheur ! Dimanche, la pluie du matin n’as pas arrêté les pèlerins ! »
Pour terminer notre weekend, nous apprécions le buffet froid, les discussions fusent, chacun content de son séjour et de l’organisation de cette sortie. Nous avons refait le plein d’énergie, la bonne humeur et la bonne entente ont régné tout au long du séjour. Merci encore à Marie Ange et Patrick pour l’organisation de ce bon moment de détente.